Une équipe de chercheurs de l’université de Tours a découvert qu’un parasite chez le chien pourrait révolutionner la lutte contre le cancer. Les premiers résultats de leur étude sont très encourageants et ce micro-organisme, Neospora caninum, viendrait alors enrichir l’arsenal des immunothérapies anticancéreuses.
Le chien est vraiment le meilleur ami de l’Homme ! Un parasite présent chez notre ami à quatre pattes pourrait ouvrir la voie à des traitements pour les cancers jusqu'ici incurables comme, par exemple, les cancers du cerveau ou du pancréas, c’est en tout cas ce qu’affirment les chercheurs de l’université de Tours qui ont découvert les effets que pourrait avoir ce micro-organisme sur les tumeurs. Aujourd’hui, les tests en sont encore à leurs débuts, mais les premiers résultats sont très encourageants, comme l’explique Arthur Battistoni qui est doctorant à l'université de Tours et fait partie de l’équipe de chercheurs responsable de cette découverte.
Une inhibition en quelques semaines
"Lorsque nous avons traité des souris avec ce parasite, on a pu voir en quelques semaines une inhibition (à comprendre : un blocage, un arrêt) du développement de la tumeur ce qui est un résultat très prometteur pour la suite", détaille-t-il. Il ajoute : "Nous espérons un jour pouvoir traiter un premier patient humain avec cette thérapie".
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Effectivement, ils n’en sont pas encore à ce stade, mais l’idée, à terme, est d’injecter à plusieurs reprises, ce parasite, qui est inoffensif pour l’Homme, directement dans une tumeur. "Ça va permettre à la fois de détruire les cellules tumorales et de réveiller le système immunitaire du patient, qui est souvent endormi par la tumeur", continue le chercheur. Ce virus agirait donc comme un réactivateur de notre système de défense interne, c’est d’ailleurs tout l’intérêt de cette étude.
Une découverte majeure
Utiliser un traitement qui intervient sur le système immunitaire en médecine s’appelle l’immunothérapie, en l’occurrence ici, l’immunothérapie cancéreuse, et cette méthode a un intérêt non négligeable.
Outre l’avancée extraordinaire de cette découverte pour la lutte contre le cancer, il n’y aurait pas d’effets secondaires, à la différence des traitements actuels, comme par exemple la chimiothérapie.