Il ne leur reste plus qu'un trimestre. Un délai supplémentaire de trois mois, jusqu'au 31 mars 2017, est accordé aux industriels de l'agroalimentaire pour mettre en oeuvre l'étiquetage de l'origine des viandes et du lait dans les plats cuisinés et produits laitiers, a indiqué jeudi le ministère de l'Agriculture. La mesure, mise en place à titre expérimental pour deux ans à partir du 1er janvier, prévoit que l'origine des viandes présentes dans les plats préparés, ou du lait dans les briques ou produits laitiers, soit obligatoirement annoncée dès que la part de viande est supérieure ou égale à 8% du poids d'un produit préparé et dès que la part de lait est égale ou supérieure à 50% pour les produits laitiers.
Éviter le gaspillage. Le délai de 3 mois, qui avait été publié le 21 août au Journal officiel, est destiné à permettre aux industriels de s'adapter et d'écouler sur le marché les produits déjà étiquetés afin d'"éviter le gaspillage", a indiqué le ministère dans un communiqué. L'Association des entreprises de produits alimentaires élaborés (Adepale) a estimé le coût de cette opération pour les entreprises agro-alimentaires à "plusieurs dizaines de millions d'euros". Selon l'association, le changement d'étiquettes "concernera au moins 3 à 4 milliards d'étiquettes pour les produits du périmètre de l'Adepale, plus le coût de la destruction d'étiquettes ou d'emballages non conformes".
Plus de transparence pour le consommateur. Les consommateurs verront apparaître au cours de l'année sur les emballages des plats préparés les pays de naissance, élevage et abattage des animaux pour la viande, ou bien de collecte ainsi que de conditionnement ou de transformation pour le lait. Lorsque l'ensemble des opérations se seront déroulées en France, la seule mention "Origine : France" pourra apparaître, ou "Origine :" suivi du nom du pays concerné. Selon le ministère, c'est "une opportunité majeure pour faire reconnaître la qualité des produits agricoles et agroalimentaires français, et une avancée concrète pour une meilleure information du consommateur", cet étiquetage n'étant auparavant obligatoire que pour les viandes fraîches, les fruits et légumes frais ou encore le miel.