La France en retard sur les soins palliatifs. Emmanuel Macron a annoncé vouloir faire évoluer la loi sur la fin de vie, en ouvrant une "aide à mourir", sous conditions strictes. Le projet de loi inclut également un renforcement des soins palliatifs. Actuellement, deux tiers des Français n'ont pas accès à ces traitements et seulement 30% des patients dans le besoin de ces soins peuvent en bénéficier selon les associations. "Sur l'ensemble de la période, c'est un milliard d'euros de plus que nous allons y investir", a annoncé le chef de l'Etat.
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Les Ardennes, les Pyrénées-Orientales, ou encore la Corrèze : tous ces départements sont dépourvus d'unité de soins palliatifs. Les malades sont pris en charge par des équipes mobiles ou à l'hôpital dans un service non spécialisé. Une prise en charge dégradée, n'étant pas à la hauteur des traitements dont pourraient bénéficier les malades. "Certains soins ne pourront pas être forcément faits et l'expertise ne sera pas forcément bonne. Pour la douleur, nous utilisons des antalgiques mais certains ne sont maîtrisés que dans les CHU", regrette Olivier Polidori, médecin dans une équipe mobile de soins palliatifs dans l'Indre.
7.500 lits consacrés aux personnes en fin de vie
En France, 7.500 lits sont consacrés à la prise en charge des personnes en fin de vie. Cela représente 2,8 lits pour 100.000 habitants. Il faudrait au moins 5 lits pour 100.000 habitants pour répondre aux besoins.