L'ONG Foodwatch a lancé mercredi une pétition pour demander au géant de l'agroalimentaire Danone un étiquetage plus honnête concernant son yaourt destiné aux enfants "Danonino", dénonçant une "arnaque" concernant la composition réelle de ce produit. "L'emballage de Danonino affiche des illustrations de pêche, abricot, framboise, fraise, banane. Ses pots colorés laissent croire à leur présence. Mais il s'agit d'une nouvelle arnaque sur l'étiquette : ce produit fabriqué par Danone ne contient pas la moindre trace de fruits", explique l'ONG dans un communiqué.
Une information sur le goût. Interpellé à ce sujet par Foodwatch dans une lettre datée du 17 janvier, Danone reconnaît dans sa réponse écrite publiée par l'ONG que "Danonino ne contient pas aujourd'hui de fruits" et que "c'est pour cela que l'information véhiculée par une représentation graphique et stylisée est pertinente et loyale, puisqu'elle informe le consommateur au sujet du goût des produits présents dans chaque emballage". Le groupe agroalimentaire avance par ailleurs que cette image s'accompagne d'une "précision parfaitement visible" sur l'emballage indiquant qu'il s'agit d'un "fromage blanc sucré aromatisé" ainsi que de la mention "saveur...", en "caractères très apparents". Danone argumente également que la liste des ingrédients présente sur l'emballage fournit une "information détaillée au sujet de l'ensemble des ingrédients utilisés dans le produit", et donc de l'absence de fruits.
Pétition en France contre emballage trompeur de #Danonino qui ne contient pas de fruits.Dénoncé par @Test_Achats au @SPFEconomie début 2016 pic.twitter.com/iptQM5YJAq
— Julie Frère (@JulieTestAchats) 1 mars 2017
L'étiquetage mis en cause. Une "excuse" considérée comme "insuffisante" par Foodwatch, qui rappelle que "la Cour de justice de l'Union européenne, dans son arrêt Teekanne, a jugé qu'une liste d'ingrédients, même exacte et exhaustive, ne suffit pas à corriger l'impression erronée ou équivoque qui résulte de l'étiquetage". L'ONG a donc lancé ce mercredi une pétition adressée au directeur général du groupe agroalimentaire, Emmanuel Faber, afin de "réclamer un étiquetage plus honnête". L'ONG a également écrit à la répression des fraudes (DGCCRF), jugeant que celle-ci "ne doit plus tolérer ces arnaques sur l'étiquette".