À la veille de la deuxième étape du troisième déconfinement, l'épidémiologiste suisse Didier Pittet a remis mardi à Emmanuel Macron son rapport sur l'évaluation de la gestion de la crise sanitaire du coronavirus. Les experts ont auditionné près de 200 personnalités des mondes scientifique, administratif et politique pour déterminer les forces, mais aussi les faiblesses françaises dans la gestion de cette crise qui dure depuis maintenant 15 mois.
Problèmes de communication et d'anticipation
Jusqu'à l'automne, la France faisait plutôt partie des élèves moyens dans la gestion de la crise. Didier Pittet avait pointé dans son rapport d'étape en octobre des problèmes de communication entre acteurs de la santé et un manque d'anticipation dans la gestion des masques, ainsi que du retard dans le déploiement des tests de dépistage à grande échelle.
Bonne adaptation dans un second temps
Depuis, le système français très centralisé s'est adapté en s'appuyant davantage sur les réalités du terrain, avec une meilleure efficacité du dépistage, avec une très bonne adaptation du système hospitalier. Au total, la France s'en est mieux sorti que le Royaume-Uni, l'Italie, l'Espagne ou les États-Unis en termes d'impact sur la mortalité. Notre système de protection sociale et les mesures de soutien économique apparaissent aussi comme des atouts dans cette crise.
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Évaluer les conséquences des reports de soins
Mais pour la suite, la mission insiste sur l'importance d'une politique de vaccination volontariste, à la fois contre le Covid et contre la grippe saisonnière. Elle recommande d'étudier rapidement les conséquences des reports de soins depuis un an.