Une centaine de personnes étaient rassemblées mardi en milieu de journée devant le ministère de la Santé à Paris, à l'appel de quatre syndicats réclamant plus de moyens humains et financiers pour les hôpitaux publics. Parmi les quelques dizaines de manifestants présents vers 11h30, les militants CGT, FO, SUD et CFE-CGC étaient nettement majoritaires. Cette action s'inscrit dans le cadre de la "journée de mobilisation et de grève nationale" annoncée fin mai par ces quatre organisations pour "élever le rapport de force" face à Agnès Buzyn. La date coïncide avec le vote solennel du Sénat sur le projet de loi Santé, prévu dans l'après-midi.
"Cet été il y aura des morts"
Encouragés par la grève des services d'urgence, qui dure depuis trois mois, les syndicats ont "exigé l'ouverture de négociations nationales" portant notamment sur les effectifs et les salaires. "Il faut 100.000 créations d'emplois dans les hôpitaux et 200.000 dans les Ehpad", a déclaré l'urgentiste Christophe Prudhomme, de la CGT-Santé. Faute de lits et de soignants en nombre suffisants, "cet été il y aura des morts", a-t-il affirmé, estimant que "Madame Buzyn devra rendre des comptes au tribunal". Une délégation devait être reçue en début d'après-midi par le directeur adjoint de cabinet de la ministre de la Santé.