Vingt-deux cas d'une forme très rare de cancer, les lymphomes anaplasiques à grandes cellules (LAGC), ont été recensés parmi les femmes porteuses d'implants mammaires, entre 2011 et juillet 2015, selon l'Agence du médicament (ANSM).
Un bilan réactualisé. Le bilan précédent de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) était de 19 cas de ces lymphomes anaplasiques à grandes cellules associés à un implant mammaire (LAGC-AIM).
Selon ce nouveau point, l'agence sanitaire a dénombré "22 cas confirmés, dont deux décès, l'un ancien et l'autre intervenu au printemps dernier", a résumé jeudi à la presse le Dr Brigitte Heuls, directrice des dispositifs médicaux thérapeutiques et des cosmétiques à l'ANSM. Dans vingt cas, l'évolution semble avoir été favorable, a-t-elle relevé devant la presse. Une même femme peut avoir porté des prothèses mammaires de plusieurs marques, a-t-elle noté. Le mécanisme qui provoque la survenue de ce lymphome n'est "toujours pas connu", a-t-elle rappelé.
Aucune marque d'implants mis en cause. Un comité d'experts a été créé par l'ANSM en mars dernier pour une durée d'un an afin de faire la lumière sur cette question. Ce comité scientifique, spécialisé "implants mammaires et lymphomes à grandes cellules", a comme "piste de réflexion" une réaction immunitaire qui diffèrerait selon le type de texture de la surface des implants, lisse ou texturée (rugueuse, ndlr). Cette réaction serait plus importante avec les modèles texturés, selon cette hypothèse.
Aucune marque particulière d'implants n'a été mise en cause, alors que le tout premier décès avait fait porter la suspicion sur la qualité défectueuse des implants PIP et convaincu les autorités sanitaires à recommander le retrait de tous les implants de cette marque.