On estime qu'environ un couple de Français sur huit consulte pour des difficultés à procréer. Un chiffre qui serait en augmentation car les projets de bébé sont souvent plus tardifs et que les femmes ont davantage de problèmes de fertilité. Mais face à ce problème grandissant, la recherche progresse.
Un problème hormonal
Médicalement, on ne parle d'infertilité qu'après 12 mois de tentatives infructueuses dans un couple, et pas avant. Dans 30% des cas, cette infertilité est identifié comme étant d'origine féminine. Très souvent, la femme a un problème d'ovulation dû en général à ce qu'on appelle "l'hyper-prolactinémie". Ce terme désigne une sécrétion trop importante par le cerveau de la prolactine, l'hormone responsable de l'allaitement et qui bloque l'ovulation.
Un traitement qui a déjà fait ses preuves
Les chercheurs essaient donc de soigner ce trouble et ils ont fait une découverte majeure grâce à une autre hormone : la kisspeptine. "Ce traitement, on l'a testé d'abord chez la souris et on l'a validé chez la femme", explique le Dr Charlotte Sonigo, spécialiste de l'infertilité à l'Inserm. "On a traité des patientes avec des injections de kisspeptine et on a montré que leurs sécrétions hormonales qui étaient au repos se sont remises à fonctionner normalement. Les femmes se remettent à ovuler naturellement grâce à ce traitement."
Néanmoins ces injections ne seront pas disponibles pour tous avant une dizaine d'années. Il faut maintenant le tester sur des milliers de femmes et vérifier notamment qu'il n'a pas d'effets secondaires. Plusieurs équipes y travaillent à travers le monde.