Agnès Buzyn a tranché. Selon les informations d'Europe 1, la ministre des Solidarités et de la Santé a décidé que l'hôpital de Longué-Jumelles (Maine-et-Loire) gardera son statut public, alors qu'une privatisation était envisagée. L'établissement, qui a cumulé plus de quatre millions d'euros de déficit, est en proie à de lourdes difficultés financières, et faisait l'objet d'un "appel à repreneur" lancé en mars dernier par le conseil départemental de Maine-et-Loire et l'Agence régionale de santé des Pays-de-la-Loire.
Les élus prônaient la solution privée
Deux offres étaient en lice : l'une émanant du CHU d'Angers, en partenariat avec la Mutualité Française, l'autre d'un groupe privé à but lucratif, le Noble Age. Mais les syndicats et plusieurs élus locaux étaient montés au créneau pour s'opposer à l’éventuelle privatisation de cet hôpital, ce qui aurait été une première en France. Ils s'inquiétaient du sort des 109 agents de l'établissement et d'une possible hausse du prix de journée. Le président du conseil départemental (DVD) Christian Gillet, penchait lui pour la solution privée, de même que le maire (SE) de Longué-Jumelles Frédéric Mortier.
C'est donc la solution du maintien de l'établissement dans la sphère publique qui a été retenue. L’hôpital rassemble 85 lits d'Ehpad, 30 lits de soins de suite et réadaptation et 35 lits en unité de soins longue durée.