Un peu plus de 650.000 Français sont atteints d'épilepsie, soit 1% de la population. Pourtant, la maladie est moins rare qu'on le croit. Si peu de personnes ont effectivement cette maladie, près de cinq millions de Français sont indirectement touchés par l'épilepsie, entre la famille des patients et leurs aidants. Alors que la journée internationale de l'épilepsie se tenait lundi, Europe 1 revient sur les idées reçues concernant cette maladie chronique. "Il y a 100 des nouveaux cas d'épilepsie par jour diagnostiqués", affirmait Christophe Lucas, président d'Épilepsie France, au micro de Mélanie Gomez et Julia Vignali ce lundi.
Parmi les idées reçues, l'idée que les enfants sont plus atteints que les adultes. C'est faux, atteste le professeur Fabrice Bartolomei, chef du service d'épileptologie et de rythmologie cérébrale à l'hôpital de la Timone à Marseille, qui rappelait dans Bienfait pour vous que "c'est même globalement plus fréquent chez l'adulte". Il y a deux périodes d'apparitions des premières crises d'épilepsie : l'enfance et à partir de 50 ans.
Des crises à la forme variée
Le professeur est également revenu sur la manière dont les crises d'épilepsie se déclarent. Spontanément, on imagine une crise d'épilepsie où le malade est pris de convulsions. Ce qui n'est pas nécessairement le cas, confirme Fabrice Bartolomei. "Il y a de très nombreuses crises d'épilepsie qui ne correspondent pas à cette description, qui sont souvent assez mal connues d'ailleurs." Et Christophe Lucas d'affirmer : "C'est une maladie invisible, vous côtoyez au quotidien beaucoup de gens autour de vous qui sont atteints d'épilepsie."
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Des préjugés tenaces
Autre idée reçue : les gens atteints d'épilepsie seraient possédés, ou contagieux. "Hormis le fait qu'on aide les patients et leur famille, on essaie de dédramatiser la situation et de dédiaboliser toutes les absurdités qui sont dites autour de la maladie", explique le président d'Épilepsie France.
Enfin, les gestes à effectuer en cas de crise sont également sources de préjugés. À commencer par le fait de mettre quelque chose dans la bouche d'une personne qui a une crise. "C'est une fausse bonne idée", détaille Christophe Lucas dans Bienfait pour vous. "Si vous mettez un stylo ou un bout de bâton, vous risquez de créer un accident au niveau de la respiration. Et si vous mettez votre doigt, vous risquez de le perdre." Vous voilà prévenus !