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Maximilien Carlier (Correspondant à Lille) / Crédit photo : Anne-Sophie NIVAL / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Ce dimanche est la journée mondiale du cœur. Chaque année, ce sont environ 25.000 femmes qui font un arrêt cardiaque. L'urgence est donc à la prévention. Et pour ce faire, le Bus du Cœur des Femmes continue son tour de France pour réaliser des dépistages gratuits des maladies cardiovasculaires.

C’est un car blanc et rose. Ce véhicule, nommé le Bus du Cœur des Femmes de l'association Agir pour le cœur des femmes, sillonne les routes de l'Hexagone. Pour ce dimanche marqué par la journée mondiale du cœur, le bus s'arrête à Lille. À l’intérieur, infirmières, médecins généralistes, cardiologues… Plus de 300 femmes effectuent un dépistage gynécologique et cardio-vasculaire.

Cinq minutes pour sauver le cerveau en l’irrigant

"Je suis ici parce que j’ai des palpitations quotidiennes et de la tachycardie très régulièrement. Je trouve que c’est vachement complet parce que j'ai pris rendez-vous chez le gynéco et j'ai du attendre six mois, c’est très long. Là, je suis rassurée, j'ai fait tous les examens, c'est parfait et ça va très vite", explique une bénéficiaire.

Deux fois plus de chances de mourir d’un arrêt cardiaque

Deux heures maximum pour un parcours de 10 étapes. Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité chez les femmes. À l’extérieur d’un hôpital, une femme a deux fois plus de chances de mourir d’un arrêt cardiaque qu’un homme.

"Les femmes sont victimes de préjugés. Une femme qui s'effondre dans la rue, on va d'abord penser à un malaise vagal. Quand cette femme est à terre, on ne va pas oser la masser. Et que c'est vrai qu'on a une campagne MeToo sur le fait qu'on ne doit pas toucher les seins d'une femme. Mais en fait là, il ne faut pas avoir peur de masser", explique Claire Mounier-Vehier, co-fondatrice de l’association Agir pour le cœur des femmes. 

Effectivement, on dispose seulement cinq minutes pour sauver le cerveau en l’irrigant, selon la co-fondatrice de l'association. À Lille, 90% des femmes dépistées dans le bus présentes au moins deux facteurs de risque cardiovasculaires.