Le chantier de dépollution d'un ancien site Enedis à La Rochelle a été suspendu pour une période indéterminée suite aux préoccupations exprimées par les riverains et les parents d'élèves des établissements scolaires voisins. La décision a été prise après une réunion entre les autorités locales, les responsables du chantier, le Centre antipoison et de toxicovigilance (CAPTV) du CHU de Bordeaux, et les représentants des écoles concernées.
Le chantier de dépollution d'un ancien site Enedis à La Rochelle, dont les nuisances suscitent la colère et l'inquiétude de riverains et de parents d'élèves d'établissements proches, a été suspendu le temps d'instaurer un suivi sanitaire.
Les parents d'élèves et les riverains ont fait état de divers symptômes chez les élèves d'établissements scolaires situés à proximité du chantier. Parmi les signes rapportés figuraient des céphalées, des vertiges, des irritations ORL et oculaires, ainsi que des nausées et des douleurs abdominales. Bien que ces symptômes soient compatibles avec une exposition aux gaz et poussières émises par le chantier, la préfecture précise qu'ils peuvent également être le signe d'autres pathologies.
Analyse de la qualité de l'air
"Les symptômes observés et rapportés sont des céphalées, des vertiges, des irritations ORL et oculaires, des nausées et des douleurs abdominales. Ces symptômes sont compatibles avec l'exposition aux gaz et poussières issus du chantier mais il s'agit aussi de signes peu spécifiques pouvant être le témoin d'autres pathologies", indique la préfecture. Les premiers résultats des analyses de la qualité de l'air aux abords du site concluent à une "perception olfactive à des concentrations bien plus faibles que les seuils d'alerte et de toxicité accidentelle", ajoute-t-elle. Les fortes odeurs d'hydrocarbures avaient conduit la direction d'un établissement secondaire privé à suspendre les cours durant trois jours, une école primaire continuant d'accueillir les élèves.
Suspension des cours et demandes de mesures immédiates
En réponse aux fortes odeurs d'hydrocarbures qui émanaient du chantier, un établissement secondaire privé avait suspendu les cours pendant trois jours, bien qu'une école primaire voisine ait continué d'accueillir les élèves. Des parents et des riverains ont exprimé leur mécontentement face à ce qu'ils considèrent comme une minimisation des risques sanitaires, appelant à l'arrêt immédiat du chantier et à la mise en sécurité des zones polluées.
Pour tenter de limiter les nuisances, la société Speed Rehab, responsable du chantier, a indiqué qu'elle mettait en place plusieurs mesures, notamment une "brumisation" pour réduire la poussière et les émissions de molécules potentiellement nuisibles. La préfecture a également annoncé la mise en place d'un suivi sanitaire pour évaluer l'impact du chantier sur la santé publique.