L’endométriose est une maladie répandue mais qui reste pourtant largement méconnue. Cette maladie, qui se traduit d’abord par de violentes douleurs pendant les règles, touche entre 3 à 6 millions de femmes, mais ses causes sont encore mystérieuses et son traitement reste aléatoire. Laëtitia Milot, comédienne rendue célèbre par Plus Belle La vie, évoque ce mal dans un livre, C’est pour quand le bébé ? "Il faut faire bouger les choses, il faut faire la lumière sur cette maladie, il faut passer le message", a-t-elle insisté jeudi sur Europe 1, dans Le grand direct de la santé.
"Dès que ça touche l’intimité d’une femme, c’est tabou". Car le problème, selon Laëtitia Milot, c’est le tabou qui entoure cette maladie qui touche à la sexualité féminine. Au moment d’évoquer l’endométriose, la comédienne n’a pas hésité. "Je n’ai pas hésité une seule seconde. Dès que ça touche l’intimité d’une femme, c’est tabou", a-t-elle déploré. "Si on n’en parle pas, on n’évoluera jamais, la recherche n’évoluera jamais et les couples ne resteront pas soudés."
"Il n’y a aucune endométriose qui se ressemble". L’autre grand problème, ce sont les formes très différentes que peut prendre la maladie, qui se caractérise par la présence de muqueuse utérine hors de l’utérus, jusque dans les organes, parfois mêmes jusqu’aux poumons. Et qui peut aussi entraîner une infertilité. "Il y a plusieurs degrés d’endométriose, il n’y a aucune endométriose qui se ressemble", a expliqué Laëtitia Milot. "Moi, mes nodules se sont placés un petit peu partout. C’est ce qu’on appelle une endométriose profonde. Mais il y a plus dramatique que cela. Dans mon livre, je parle de femmes vraiment très atteintes, à qui on a été obligé de retirer des organes."