L'usage d'alcool et de tabac s'est fortement réduit chez les lycéens français, chez qui la consommation de cannabis est stable, selon une étude* de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) publiée mardi.
Une baisse importante depuis 5 ans. Les résultats de l'enquête "font globalement état d'un recul sensible des consommations de tabac et d'alcool chez les lycéens depuis 2011, avec une baisse de l'usage quotidien de tabac de plus de 24% et de la consommation régulière d'alcool de plus de 30%", a noté l'OFDT, dans une analyse dans sa publication Tendances. Un recul qui pourrait notamment s'expliquer par "les changements de comportement de consommation des adultes eux-mêmes, notamment des nouvelles générations de parents davantage sensibilisées aux risques liés aux usages de tabac et d'alcool".
Moins de lycéens testent la cigarette. Entre 2011 et 2015, l'expérimentation (au moins un usage au cours de la vie) de la cigarette a reculé chez l'ensemble des lycéens, passant de 70% à 61%. Elle est légèrement plus importante chez les filles (62,1%) que chez les garçons (59,4%) et chez les élèves des filières professionnelles (66,2%) que générales (58,4%). L'usage quotidien est en baisse d'un quart (23% en 2015, contre 31% en 2011).
Pas de recul pour le cannabis. Contrairement au tabac et à l'alcool, "l'usage régulier de cannabis (7,7%) n'a pas évolué entre 2011 et 2015, malgré une légère baisse de l'expérimentation (au moins un usage)". L'expérimentation de cannabis concerne ainsi 44% des lycéens en 2015, contre 49% en 2011. Elle croît de moitié entre la seconde et la terminale, passant d'un tiers des élèves (35%) à plus de la moitié (54%). L'usage régulier de cannabis est le fait de 10% des garçons et de 5% des filles.
*Ces résultats sont extraits de l'étude européenne ESPAD (European School Survey Project on Alcohol and other Drugs), publiée mardi à Lisbonne par l'Office européen des drogues et toxicomanies (OEDT), réalisée entre avril et juin 2015. En France métropolitaine, 6.642 lycéens ont été interrogés.