L'automédication utilisée par 8 Français sur 10

Les Français s'automédicamentent en premier lieu pour soigner le rhume et l'état grippal. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP

Ce chiffre reste stable depuis plusieurs années, selon la fédération des fabricants de produits d'automédication qui publie cette étude. Les sondés réclament toutefois une meilleure informations sur les produits en vente sans prescription.

Huit Français sur dix ont eu recours à l'automédication en 2018, et près d'un quart anticipent une augmentation de leur pratique d'automédication, selon un sondage Harris Interactive pour l'Afipa*, la fédération des fabricants de produits d'automédication. L'automédication, qui concerne les médicaments en vente libre (sans ordonnance ou à prescription facultative), est davantage le fait des femmes (85%) que des hommes (75%), selon cette étude.

La part des Français qui ont recours à l'automédication est "stable depuis quelques années", indique l'Afipa, qui relève la "forte saisonnalité" de l'usage: 79% en hiver, 40% au printemps et 49% l'été. Interrogés sur leurs attentes, les Français sont 22% à prévoir de recourir davantage à l'automédication, alors que 9% pensent en réduire l'usage, selon l'enquête.

Etre mieux informé sur les produits d'automédication

Selon l'Afipa, ils "expriment clairement un besoin d'information". Ils souhaitent notamment une éducation renforcée sur les problématiques de santé (41%), un site officiel sur les produits d'automédication (39%) et des fiches conseil sur les pathologies (32%). Pour s'informer, les Français s'appuient sur leur entourage (63%), sur des sites spécialisés de santé (43%) et sur les brochures en pharmacie (40%). Près de six personnes interrogées sur dix (59%) font confiance au pharmacien pour les conseiller.

Les Français utilisent l'automédication pour certaines pathologies, en premier lieu le rhume et l'état grippal (51%), puis les maux de tête (46%) et les maux de gorge (41%). Il ressort également du sondage qu'une large majorité de Français (69%) considère que prendre des médicaments issus d'une ancienne prescription relève de l'automédication. Il s'agit d'un "point de vigilance majeur", prévient l'Afipa qui souligne l'importance du "bon usage" et appelle à "une politique active de prévention".

*Le sondage a été réalisé en ligne auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population, en deux vagues (30 août-5 septembre 2018 et 13-15 février 2019).