La grippe a déjà fait des victimes et risque d'en faire encore davantage dans les jours à venir. Mercredi, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a averti que le bilan de l'épidémie de grippe serait "probablement lourd", appelant les hôpitaux à reporter les opérations non urgentes pour désengorger les services hospitaliers.
"Le nombre de malades est particulièrement important". "Le bilan de l'épidémie sera probablement lourd, puisque le nombre de personnes malades est particulièrement important", a indiqué la ministre lors d'un point sur la situation. Certains signes "laissent penser qu'on va atteindre le pic national" de l'épidémie de grippe "la semaine prochaine", a par ailleurs déclaré François Bourdillon, directeur général de l'agence Santé publique France, ajoutant qu'il était "probable" que certaines régions l'aient déjà atteint.
Déprogrammer des opérations. "L'enjeu c'est de garantir qu'il y a des lits d'hospitalisation disponibles", a-t-elle ajouté. Selon Marisol Touraine, 142 hôpitaux sur les 850 publics en France ont transmis aux autorités des "constats de tension importante" en raison de la propagation du virus, particulièrement virulent cette année. "Le nombre de personnes qui vont aux urgences et qui ensuite doivent être hospitalisées (…) est très important", a-t-elle dit à des journalistes. "Pour les plus de 65 ans, c'est un patient sur deux qui se présente aux urgences qui doit être hospitalisé." La ministre "demande à tous les hôpitaux privés comme publics (….) de regarder s'il est nécessaire de déprogrammer des activités médicales, chirurgicales, dans leurs établissements pour libérer des lits". Les patients dont les opérations auront été déprogrammées seront orientés vers d'autres établissements ou traités plus tard, a-t-elle précisé.
Vacciner systématiquement les soignants. Le ministère exhorte également les hôpitaux à ouvrir des lits et à rappeler du personnel. L'agence Santé publique France a par ailleurs suggéré de "réfléchir" à rendre obligatoire le vaccin contre la grippe pour les soignants (médecins, infirmiers, etc.). Selon les estimations, seulement 25% à 30% des soignants se font vacciner contre la grippe chaque année.