Des femmes utilisant un dispositif intra-utérin voient le risque de développer un cancer du col de l'utérus réduit d'un tiers comparativement à celles ne recourant pas à ce contraceptif, révèle une étude prometteuse publiée mardi dans la revue médicale Obstetrics and Gynecology.
"Minimiser le risque de cancer de l'utérus". "Nous avons été vraiment surpris par l'ampleur de la réduction du risque", souligne Victoria Cortessis, professeure adjointe de médecine clinique préventive à l'université de Californie du Sud et l'une des principales co-auteures.
"La possibilité qu'une femme puisse minimiser le risque de cancer de l'utérus en choisissant ce mode de contraception pourrait potentiellement avoir un très grand impact sur la fréquence de ce cancer", juge-t-elle. Le cancer du col de l'utérus est le troisième cancer le plus courant chez les femmes.
Les cas de 12.000 femmes étudiés. Pour ces travaux, les auteurs ont analysé les données de 16 études effectuées avec plus de 12.000 femmes à travers le monde. Les chercheurs n'ont pas établi avec certitude pourquoi le dispositif intra-utérin réduit autant le risque de tumeur du col de l'utérus. Mais ils citent la possibilité que ce contraceptif stimule une réponse du système immunitaire qui aiderait à combattre des infections responsables du cancer provoquées par des papillomavirus humains.
Recommander le stérilet serait tout de même prématuré. Plus de recherches doivent toutefois être menées pour comprendre le mécanisme biologique qui procure cette protection. De ce fait, il est prématuré, selon les experts, de recommander à un plus grand nombre de femmes d'utiliser ce dispositif intra-utérin. La fréquence du cancer du col de l'utérus augmente dans le monde. Quelque 528.000 femmes ont reçu ce diagnostic en 2012 et 266.000 en sont mortes cette même année, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Un cancer qui pourrait tuer plus de 400.000 femmes d'ici 2035. D'ici 2035, plus de 756.000 femmes pourraient être atteintes de ce cancer et 416.000 en décéder, indiquent les projections de l'OMS.