Depuis quelques années, le cannabis médical est utilisé dans le monde de la recherche. Aux Etats-Unis, 23 Etats et Washington D.C., la capitale fédérale, ont légalisé l'utilisation médicale du cannabis. Mais selon une étude américaine publiée mardi dans le Journal of the American Medical Association, son efficacité thérapeutique reste limitée, et serait même parfois incertaine.
Les auteurs ont constaté que le cannabis pouvait être bénéfique pour traiter des douleurs neuropathiques chroniques et les spasmes provoqués par la sclérose en plaques. Mais ils ont trouvé des preuves jugées faibles que la marijuana procure une amélioration pour les cancéreux qui ont des nausées et des vomissements provoqués par la chimiothérapie ainsi que chez des personnes souffrant d'insomnie ou du syndrome de Tourette. Quant à l'anxiété et à la dépression, aucune amélioration n'a été constatée.
Effets secondaires. Cette étude montre également un risque accru de plusieurs effets secondaires liés à la consommation régulière de cannabis, dont certains graves. Les plus fréquents sont des étourdissements, la bouche sèche, la nausée, la fatigue, la somnolence, l'euphorie, des vomissements, la désorientation, la confusion, la perte d'équilibre ou encore des hallucinations.
Des recherches insuffisantes. Les chercheurs n'ont découvert aucune différence claire pour ce qui est des effets bénéfiques ou néfastes selon le type de cannabinoïdes et le mode d'administration. Il existe quelque 100 cannabinoïdes dans la plante de cannabis. Selon les auteurs, il est nécessaire "d'effectuer des essais cliniques étendus solides pour confirmer les effets des cannabinoïdes, ainsi que des recherches supplémentaires pour évaluer la plante de cannabis elle-même étant donné qu'il existe peu de données scientifiques décrivant ses effets".