Les Français dorment de moins en moins. Pour la première fois, leur temps moyen de sommeil quotidien est passé sous la barre des sept heures. Un "déclin" qui se fait au détriment de notre santé, alertent des médecins dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'agence sanitaire Santé publique France publié mardi.
Des conséquences importantes sur le métabolisme. En moyenne, les 18-75 ans dorment 6h45 chaque nuit, selon le BEH, publié en amont des journées du sommeil (internationale le 15 mars et nationale le 22 mars). Ce temps de sommeil n'atteint que 6h34 en semaine et lors des périodes de travail, alors qu'il est de 7h12 le week-end et lors des périodes de repos. "Il y a des conséquences en termes cardiovasculaires, de régulation du poids et de possible diabète. Il y a même des conséquences sur nos défenses immunitaires qui sont amoindries quand on dort moins", alerte Dr Sylvie Royant-Parola, spécialiste du sommeil, au micro de Raphaëlle Duchemin et Pierre de Vilno, mardi midi sur Europe 1.
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Pour la spécialiste, présidente du Réseau Morphée, il faut surtout prendre garde à ne pas aller en-deçà de "6 heures de sommeil par nuit, car il y a des conséquences graves pour la santé."
Tous accros aux écrans. Les nuits qui raccourcissent sont "une tendance que l'on observe depuis une trentaine d'années, qui s'accentue, et qui est probablement liée à notre mode de vie et à l'arrivée de toutes les nouvelles technologies", avance Dr Sylvie Royant-Parola. "Petit à petit, nous sommes devenus avides d'informations et de choses à faire. Ça va nous poursuivre à tout moment, y compris dans notre lit." Dès lors, il est fortement conseillé de "déconnecter" le soir, en laissant son téléphone ou sa tablette en dehors de la chambre à coucher.