Les internes sont appelés à faire grève, mardi, pour souligner leur mécontentement, alors que les concertations sur les conditions statutaires et salariales des internes en fin de troisième cycle sont en cours aux ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur.
De meilleures conditions de travail. "L'ensemble des internes juge que la réforme du troisième cycle qui doit être appliquée en novembre 2017 est inaboutie", indique l'Isni, l'Intersyndical national des internes, dans son préavis de grève diffusé il y dix jours. "Le paroxysme de notre colère réside dans la phase 3 dite de consolidation. Celle-ci, censée nous accompagner vers notre post-internat de manière progressive, ressemble de plus en plus à une année d'Assistanat déguisée et obligatoire", dénonce le syndicat. Les internes de France demandent des conditions d'exercice satisfaisantes pour cette phase. Parmi leurs revendications, ils réclament notamment une "revalorisation salariale en fonction du travail effectué", ainsi que la "sanctuarisation du nombre de postes de post-internat".
Communiqué : Poussés à bout par les Ministères, les internes déposent un préavis de grève illimitée. @MarisolTouraine@mandonthierrypic.twitter.com/7Hzq0KWT0G
— ISNI (@ISNItwit) 7 avril 2017
Des propositions électoralistes ? Les discussions entreprises ces derniers jours avec les ministères concernés n'ont pas permis de lever les blocages. "Les directeurs des cabinets et les conseillers des ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur devaient nous apporter des éléments de réponse afin que nous levions le préavis de grève. Cela n'a pas été le cas", déplore Olivier Le Pennetier, président de l'Isni, dans lequotidiendumédecin.fr. "Des propositions émergent mais elles arrivent deux semaines avant l'élection", dénonce-t-il.
Mardi, les internes en médecine sont donc appelés à "se rassembler dans le hall de chaque CHU, de chaque subdivision". Un rassemblement est prévu à 16h devant le ministère de l'Enseignement supérieur.