Des chercheurs australiens ont découvert que, finalement, le téléphone portable n’aurait aucune incidence sur les cancers du cerveau. Ils ont mené cette étude pendant 30 ans de 1982 à 2012. "Ils ont étudié entre 30.000 et 40.000 cas de cancer du cerveau et ils ont rapporté ça à l’usage, dans le pays, du téléphone portable", a expliqué le Professeur Jean-François Morère, le chef du département cancérologie au CHU Paul Brousse de Villejuif, invité d'Europe Midi mercredi.
"C'est rassurant". "Ils n’ont pas vu d’explosion du nombre de tumeurs cérébrales année après année, parallèlement à l’explosion de l’utilisation du téléphone portable", a détaillé le professeur qui se réjouit d'une telle étude. "C’est plutôt rassurant car il n’y a pas, manifestement, un risque dramatique lié à l’utilisation du téléphone portable".
Un principe de précaution. Pour autant, "il ne faut pas penser qu’on peut dorénavant utiliser sans limite ces ondes", a souhaité nuancer Jean-François Morère avant d'ajouter : "je pense qu’il est bien de garder un principe de précaution, en particulier chez les enfants qui ont des organismes en voie de développement et une voûte crânienne moins épaisse, donc pour lesquels il peut peut-être y avoir une plus grande action des radiofréquences". Le CIRC, le Centre International de Recherche sur le Cancer, continue d'ailleurs de classer les téléphones portables comme possiblement cancérigènes, même si le Professeur Jean-François Morère l'assure, "c'est plus un principe de précaution car il n'y a pas de preuves absolues".