L'action en justice traduit l'inquiétude des patients. La nouvelle formule du médicament Levothrox, médicament référence dans les traitements de maladies liées à la thyroïde pose toujours de nombreuses questions restées sans réponses. C'est ce qui a poussé Beate Bartès, la présidente de l'association Vivre sans thyroïde, à porter plainte, fatiguée de ne pas pouvoir répondre aux inquiétudes de 6.000 personnes qui se connectent quotidiennement sur le forum de l'association, souligne Le Parisien.
"Des réponses". "Nous ne voulons ni argent ni condamnation. Nous voulons seulement des réponses. Aujourd'hui, cette procédure est le seul moyen de les obtenir puisque nous sommes totalement baladés", indique Beate Bartès dans le quotidien. L'association emboîte ainsi le pas à l'Association française des malades de la thyroïde (AFMT) qui avait déposé plainte dès septembre.
Malgré de nombreuses questions posées au laboratoire, les patients restent dans l'attente. Un des arguments avancés par les autorités et le laboratoire est que l'ancienne formule contenait du lactose, ce qui provoquait l'intolérance de nombreux patients. "Combien ? Pourquoi est-il impossible d'obtenir les rapports de pharmacovigilance sur cette question ? Où sont les documents prouvant l'instabilité dans le temps de l'ancienne formule", demande encore Béate Bartès.
Procès en octobre 2018. L'avocat de l'association Vivre Sans Thyroïde, maitre Christophe Lèguevaques, est également chargé de porter l'action de plaintes collectives dans le procès du laboratoire qui se tiendra le 1er octobre 2018 à Lyon.