Quelque 4.115 dossiers de plaignants du Levothyrox seront examinés le 3 décembre par le tribunal d'instance de Lyon dans le cadre de l'action collective au civil contre le laboratoire Merck, a-t-on appris mardi auprès de leur avocat.
L'audience, initialement prévue le 1er octobre, a été reportée à la demande du laboratoire allemand, dont le siège français est à Lyon, et qui réclamait un "délai supplémentaire", a précisé Me Christophe Lèguevaques.
10.000 euros demandés pour chaque plaignant. L'avocat toulousain avait assigné Merck, le 24 octobre, dans le cadre d'une action collective pour "défaut d'information" et "préjudice d'angoisse". Action qui se distingue de l'enquête pénale instruite par le pôle santé du TGI de Marseille.
Me Christophe Lèguevaques réclame une indemnité forfaitaire de 10.000 euros pour chacun des plaignants.
Mise sur le marché au printemps 2017, à la demande de l'Agence du médicament (ANSM), la nouvelle formule du Levothyrox fabriqué par le laboratoire Merck Serono, filiale du groupe allemand, est accusée de provoquer une vague d'effets secondaires (fatigue, maux de tête, insomnies, vertiges, etc...).
La nouvelle formule sera lancée dans 21 pays de l'UE à partir de 2019. Mi-juin l'Association française des malades de la thyroïde (AFMT) avait estimé, sur la base d'analyses qu'elle avait commanditées, que cette nouvelle formule comportait des anomalies dans sa composition, pouvant expliquer ces effets secondaires. Mais début juillet, l'ANSM, sur la foi de nouvelles analyses, a "confirmé la bonne qualité de la nouvelle formule" du Levothyrox.
Merck a annoncé cet été qu'il prévoyait de lancer la nouvelle formule dans 21 pays de l'UE à partir de 2019.