Une notice a été diffusée sur l'ensemble du territoire pour aider les victimes présumées du Levothyrox (Merck) souffrant d'effets secondaires de la nouvelle formule du médicament, et qui souhaitent déposer plainte, à effectuer leur démarche, a annoncé vendredi le procureur de Marseille. "Un document détaillant les pièces à fournir a été adressé à l'ensemble des parquets et est en cours de diffusion auprès des services de police et de gendarmerie", a indiqué en conférence de presse le magistrat, Xavier Tarabeux.
"Faciliter l'accès au droit et à la justice des patients". Outre les "éléments d'état civil", les plaignants doivent apporter, entre autres, "un certificat médical, produire les ordonnances de Levothyrox, fournir les résultats d'analyse de biologie médicale de l'année 2017 et donner, s'(ils les ont), les numéros de lots du médicament consommés", est-il précisé sur la notice, qu'on peut également télécharger sur internet. "L'objectif est de faciliter l'accès au droit et à la justice des patients", a justifié Xavier Tarabeux, rappelant qu'à la demande de la Chancellerie, toutes les plaintes déposées sur l'ensemble du territoire dans ce dossier seront transférés au parquet de Marseille.
9.000 personnes ont signalé des effets indésirables. Selon un dernier bilan, 62 plaintes ont été déposées et confiées au pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Marseille, dont la compétence s'étend jusqu'à Lyon, siège français du laboratoire allemand Merck qui produit ce médicament. Compte tenu des 3 millions de patients qui prennent le Levothyrox, pour soigner l'hypothyroïdie ou après une opération de cancer de la thyroïde, et des 9.000 personnes qui ont signalé des effets indésirables tels que des crampes, maux de tête, vertiges, perte de cheveux depuis la mise sur le marché de la nouvelle formule du médicament fin mars, la justice prévoit un nombre important de plaintes.
Une enquête pour tromperie aggravée ouverte. Une enquête pour tromperie aggravée, atteintes involontaires à l'intégrité physique et mise en danger de la vie d'autrui a été ouverte et confiée à l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique. Vendredi, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé le retour de l'ancien Levothyrox d'ici 15 jours.