Les médecins ne désarment pas contre la loi Santé voulue par la ministre Marisol Touraine, et particulièrement contre l’une de ses dispositions les plus emblématiques, la généralisation du tiers-payant. La majorité des médecins libéraux appellent ainsi de nouveau à la grève, à partir de samedi.
Le Syndicat des médecins libéraux (SML), la Fédération des médecins de France (FMF) et "le Bloc", organisation des chirurgiens, appellent les praticiens à fermer leur cabinet de samedi à mardi. MG France, première organisation de généralistes, entame la grève lundi. La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), principal syndicat des médecins libéraux (généralistes et spécialistes) qui mène un tour de France pour dénoncer une "étatisation du système de santé", ne s'associe en revanche pas au mouvement.
"Désobéissance civile". Les syndicats appellent à la "désobéissance civile" contre l'application du tiers-payant généralisé, qui permettra au patient de ne plus avancer de frais, théoriquement à partir de 2017. Les responsables de MG France ont souligné jeudi, lors d'une conférence de presse, "une mobilisation en hausse constante s'étendant en tache d'huile dans des régions très motivées." En cas de grève, les agences régionales de santé (ARS) sont habilitées à réquisitionner des médecins. Le Sénat doit se prononcer le 6 octobre par un vote solennel sur le texte, qui reviendra ensuite à l'Assemblée nationale.