Le gouvernement a dévoilé jeudi son plan national pour "améliorer" le diagnostic et la prise en charge de la maladie de Lyme, une pathologie émergente transmise par la tique et difficile à détecter dans ses formes tardives.
"Eviter le sentiment d'abandon". "Ce plan vise à éviter le sentiment d'abandon et l'errance thérapeutique auxquels sont confrontés des malades de Lyme", a expliqué la ministre de la Santé Marisol Touraine, dans un communiqué publié à l'issue d'une rencontre avec les associations de patients. Ces dernières, dont l'association Lyme sans frontières, critiquent en effet la prise en charge insuffisante de cette pathologie infectieuse, évoquant de nombreux malades "non diagnostiqués ou mal soignés".
Propagation de tiques. Transmise via une morsure de tique infectée par une bactérie, cette maladie se guérit facilement lorsqu'elle est prise tôt mais est difficile à identifier dans ses formes tardives, car ses symptômes peuvent être nombreux et ne sont pas spécifiques de cette affection (maux de tête, rougeurs, douleurs articulaires, etc.). La maladie s'est développée ces dernières années parallèlement à la propagation des tiques, qui ont peu de prédateurs naturels, grâce à des conditions climatiques favorables.
"Généraliser la surveillance épidémiologique". Le premier axe du plan gouvernemental, annoncé avant l'été, vise à s'attaquer à cette prolifération, en dressant une cartographie de la présence des tiques en France, en développant une application mobile pour signaler les morsures de ces parasites, ou encore en évaluant l'efficacité des répulsifs existants. Le plan prévoit également de "généraliser la surveillance épidémiologique", car aujourd'hui on ne connaît pas précisément la fréquence de la maladie dans la population française, mais aussi d'informer les promeneurs en forêt et de mieux former les professionnels de santé comme les médecins généralistes.
La prise en charge des patients sera uniformisée, avec la mise en place d'un protocole national de diagnostic et de soin et la désignation de centres spécialisés dans chaque région. Les tests de diagnostic de la maladie, considérés comme peu fiables, seront évalués et l'Institut Pasteur est chargé d'en développer de nouveaux.