Après douze cas, dont un décès, d'infection invasive à méningocoque B avec un nouveau variant recensés depuis près d'un an, l'Agence régionale de santé (ARS) d'Auvergne-Rhône-Alpes a appelé 56.000 jeunes à se faire vacciner, a indiqué vendredi l'établissement à l'AFP. "La méningite est une maladie grave, qui peut provoquer des séquelles définitives et même des décès", a expliqué à l'AFP la Dr Anne-Sophie Ronnaux-Baron, responsable du pôle régional de veille sanitaire à l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes.
Des courriers envoyés aux personnes concernées
"Nous avons donc envoyé 56.000 courriers aux assurés âgés de 16 à 24 ans - population la plus fréquemment concernée par le variant - et aux parents des bébés de 0-2 ans, dans le cadre d'une campagne de vaccination massive", a déclaré Docteur Ronnaux-Baron, confirmant une information de médias locaux. Fin juillet, deux personnes infectées ont été recensées, portant à douze le nombre de cas détectés sur quatre départements : Savoie (Chambéry et ses alentours), Ain, Rhône et Isère.
Malgré la mort d'un jeune parmi ces cas, "à ce jour, nous n'avons pas d'indication particulière que ce variant serait plus dangereux ou plus contaminant", a affirmé la docteure. La bactérie du méningocoque B se transmet par contact prolongé avec un porteur sain du germe. Elle se transmet par la toux et les postillons. L'infection provoque de la fièvre, des maux de tête accompagnés de vomissements, une raideur de la nuque et des taches rouges ou violacées (purpura) peuvent apparaître. La vaccination à la méningite est inscrite dans le calendrier vaccinal 2022 depuis avril et le nombre de décès liés à l'infection par méningocoque sur le nombre de cas de méningite global est d'environ 10%, selon l'ARS.