#MeToo hôpital : devant l'afflux de témoignages, le ministère de la Santé prône la tolérance zéro

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Mélanie Gomez / Crédit photo : QUENTIN DE GROEVE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à

Depuis les accusations de harcèlement sexuel portées par l'infectiologue Karine Lacombe contre l'urgentiste Patrick Pelloux, de nombreux témoignages font état de violences sexuelles et de comportements inappropriés dans le monde médical. Le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, rencontre ce lundi des représentants hospitaliers et des internes.

La fin de la culture de l'impunité dans le système de santé. Avant sa réunion de ce lundi avec des représentants hospitaliers, mais aussi des internes, Frédéric Valletoux , ministre délégué à la Prévention et à la Santé, prône la tolérance zéro sur la question des violences sexistes et sexuelles dans le monde médical, en particulier à l'hôpital. 

Depuis les accusations de harcèlement sexuel contre l'urgentiste Patrick Pelloux , par l'infectiologue Karine Lacombe, dans Paris Match , où elle l'a même qualifié de "prédateur", la parole se libère  notamment sur les réseaux sociaux. Les témoignages affluent, à l'image de celui de Marine Lorphelin , miss France 2013, et désormais médecin généraliste. Sur le média en ligne Brut, elle raconte les violences qu'elle a subies à 22 ans lors d'un stage en chirurgie.

Des réunions prévues début mai

"Par rapport à ma tenue, on pouvait me faire des réflexions, si je me maquillais, on pouvait aussi me faire des réflexions. On me posait des questions sur mon intimité comme par exemple 'Toi, tu aimes telle ou telle position'. Voilà, c'était cette ambiance-là, vraiment très désagréable. Les instances de direction, l'Ordre des médecins, aujourd'hui, doivent être plus tranchant et retirer la possibilité d'exercer à ceux qui vont trop loin", témoigne-t-elle. 

Frédéric Valletoux a justement prévu de recevoir début mai les Ordres des médecins, mais aussi des infirmiers, des sages-femmes ou même des pharmaciens. Le Ministre ne veut pas jeter la pierre uniquement sur l’hôpital, car dans ce nouveau mouvement #MeToo, c’est le système de santé en général qui doit être regardé, insiste-t-il.