Près d'une semaine après la disparition tragique de Liam Payne, l'enquête pour déterminer les causes du drame apporte déjà des éléments de réponse. Les premiers résultats de l'autopsie indiquent que l'ancien membre des One Direction avait consommé un cocktail de multiples drogues avant de chuter du troisième étage de son hôtel à Buenos Aires.
Un mélange de kétamine et de MDMA
Des traces de crack, de benzodiazépines, d'anxiolytiques, mais aussi de cocaïne rose ont été retrouvées dans le corps de Liam Payne. Mais qu'est-ce donc que la cocaïne rose ? Contrairement à ce que son nom l'indique, cette drogue se présentant sous forme de poudre rose n'a rien à voir avec de la cocaïne. Il s'agit d'un mélange de plusieurs substances, souvent de la kétamine (un anesthésique) et de la MDMA (de l’ecstasy), auquel est ajouté un colorant rose. Comme la cocaïne, la cocaïne rose aussi appelée "Pink C" ou encore "coke chinoise" se consomme par inhalation intranasale.
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Des risques d'hallucinations et de bad trip
Les effets de la cocaïne rose sont donc ceux de la MDMA combinés à ceux de la kétamine. La MDMA fait partie des drogues "stimulantes". Elle provoque la désinhibition, l’empathie, l’exacerbation des sens et l’euphorie. Mais la "descente" peut être extrêmement dangereuse avec des hallucinations, des angoisses, une forte tristesse, une incapacité à communiquer et un sentiment d'anxiété ou de paranoïa. La kétamine, elle, est une substance qui réduit la sensibilité à la douleur. Elle provoque des effets dissociatifs, des hallucinations, surtout visuelles; une impression de flottement et une désorientation (difficulté à se situer dans l'espace et dans le temps).
"Le mélange de kétamine, MDMA (ecstasy) et de caféine augmente le risque d’hallucinations, de 'bad trip' ou attaques de panique, mais aussi de problèmes cardiaques et pulmonaires, ainsi que de poussée de fièvre pouvant être mortelle ou d’hépatite fulminante, voire de 'k-hole' conduisant à une sensation de mort imminente", assure le Pr. Laurent Karila, addictologue et psychiatre à l’hôpital Paul-Brousse, dans un article du Figaro publié le 7 octobre dernier.
L'Observatoire français des drogues et des tendances addictives pointe du doigt le nom trompeur de la cocaïne rose pouvant induire en erreur des consommateurs, persuadés de consommer de la cocaïne. "Au regard des effets stimulants potentiellement recherchés par les usagers, trompés par l’appellation du produit et le discours des vendeurs, les effets hallucinogènes dissociatifs de la kétamine peuvent conduire à des complications inattendues pour l’usager", indique ainsi l'OFDT. La "Pink C" a été repérée en France pour la première fois en 2022. Elle circulerait surtout dans des milieux festifs alternatifs et ne serait pas encore arrivée en boîte de nuit ou dans des soirées privées.