Mort d'un nourrisson : suspension de la commercialisation de l'Uvestérol D

Un bébé de 10 jours est décédé le 21 décembre dernier après une prise d'Uvestérol D. © DR
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Mélanie Gomez avec VDM , modifié à

Après la mort d'un nourrisson de 10 jours après une prise de vitamine D, la commercialisation du médicament a été suspendue. 

Un bébé est décédé le 21 décembre après avoir ingéré de l'Uvestérol D. Mercredi, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a choisi de suspendre la commercialisation de l'Uvestérol D, utilisé contre les carences en vitamine D. Selon les informations d'Europe 1, tous les lots vont être rappelés et d'ici vendredi, plus aucune boite d'Uvestérol D ne sera disponible en pharmacie.

"Mesure de précaution". Une décision prise par "mesure de précaution". "Je souhaite rassurer les parents qui ont donné de la vitamine D, sous quelque forme que ce soit, à leurs enfants : ils ne courent aucun danger", a déclaré la ministre de la Santé Marisol Touraine, précisant que "seul l'Uvestérol D est concerné par cette procédure, pas les autres spécialités à base de vitamine D". "Mais je leur demande, à titre de précaution, d'arrêter le traitement par Uvestérol D", a-t-elle ajouté. "Je leur garantis une information transparente, objective et fiable. Et je mets tout en oeuvre pour leur proposer, en lien avec les professionnels de santé, une solution alternative". La vitamine D étant essentielle pour le développement des nourrissons, la ministre "appelle les familles à se rapprocher de leur professionnel de santé, qui leur proposera de la vitamine D sous une autre forme".

L'Uvestérol D toujours utilisé à l'hôpital. Toujours selon les informations d'Europe 1, l'Uvestérol D sera en revanche toujours utilisé à l'hôpital par les médecins pour les prématurés. 

Un numéro vert. Le ministère de la Santé mettra en place dans la matinée un numéro vert d'information, joignable au 0800 636 636.

Le mode d'administration mis en cause. Le médicament, largement prescrit par les pédiatres en France, est pourtant au cœur d’une polémique qui dure depuis 2006, en raison de son mode d’administration (avec une pipette). "L'intérêt de la supplémentation en vitamine D n'est pas remis en cause", explique l'Agence nationale de sécurité du médicament dans son communiqué. "Seule la spécialité Uvestérol D administrée avec une pipette est concernée. D'autres spécialités contenant de la vitamine D sont disponibles pour les nourrissons". Il existe notamment le ZYMAD