Face à la recrudescence de l'épidémie de mpox, qui a incité l'OMS à déclarer une urgence de santé publique de portée internationale, l'Institut Pasteur s'est dit prêt lundi à "tester et vacciner les patients à la demande des autorités" françaises. "Depuis ce week-end, après activation par la Direction générale de la Santé (DGS), la cellule d'intervention biologique d'urgence (CIBU) de l'Institut Pasteur analyse, sur demande des autorités sanitaires, les prélèvements suspects", a déclaré l'Institut dans un communiqué.
"Une situation sanitaire sérieuse"
Le centre médical de l'Institut Pasteur, spécialisé en médecine du voyage, qui avait pris en charge des patients atteints de mpox lors de la précédente épidémie en 2022, "a déclenché son protocole interne lui permettant de tester les patients présentant des symptômes évocateurs de mpox (...) dans des conditions optimales de sécurité". Il se tient par ailleurs "à la disposition des autorités sanitaires pour vacciner dans ses murs toutes les personnes issues des populations ciblées par les recommandations sanitaires en cours de réévaluation", a-t-il assuré.
"Il s'agit d'une situation sanitaire sérieuse", a commenté Yasmine Belkaid, directrice générale de l'Institut Pasteur, citée dans le communiqué. "Aujourd'hui, nous sommes prêts à tester et vacciner les patients à la demande des autorités", a-t-elle ajouté. Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé vendredi le placement du système de santé français en "état de vigilance maximale" après un premier point avec les ministres en charge du sujet.
Un point de suivi à Matignon
Un nouveau point de suivi devait se tenir à Matignon lundi en début d'après-midi. Dans une interview à La Tribune Dimanche, le ministre démissionnaire délégué à la Santé Frédéric Valletoux a dit s'attendre à ce que des "cas sporadiques" du nouveau variant de mpox "apparaissent, et sans doute prochainement" en France. Jeudi, la Suède a annoncé avoir enregistré un cas de sous-type clade 1b, la même souche qui a fait son apparition en République démocratique du Congo depuis septembre 2023, plus mortelle et virulente que le clade 2, endémique en Afrique de l'Ouest. Un cas a aussi été annoncé en Asie, au Pakistan.