Vigilance sur NIPAH. Ce virus, qui sévit actuellement en Inde, est sous le radar de l'Institut Pasteur, qui surveille le risque d'épidémie mondiale. Il provoque une forte fièvre, des problèmes respiratoires voire une inflammation du cerveau. L'Inde vit en ce moment sa quatrième épidémie en cinq ans. Plus grave : il n'existe aucun vaccin, aucun traitement contre ce virus qui, une fois contracté, tue dans 40 à 75% des cas.
"Nous avons des réunions tous les quinze jours"
"Il faut surveiller ce virus comme le lait sur le feu", prévient Jean-Claude Manuguerra, responsable de la cellule d'intervention biologique d'urgence de l'Institut Pasteur. "C'est un virus qui vient des chauves-souris comme beaucoup de virus. Une fois qu'il s'est transmis à l'homme, on a une transmission inter-humaine qui est plus ou moins efficace. Et donc une fois chez l'homme, l'épidémie peut se perpétuer", explicite-t-il.
L'institut s'organise donc au cas où une épidémie mondiale commencerait. "Nous avons des réunions tous les quinze jours. On réfléchit sur les types de vaccins qui seront nécessaires, qu'on pourrait développer", complète le scientifique. Le virus NIPAH est aujourd'hui répertorié par l'OMS comme un pathogène aussi dangereux qu'Ebola ou le Covid-19.