Interrogée par Caroline Roux, Patrizia Paterlini-Brechot, professeur de biologie cellulaire et d’oncologie à la faculté de médecine Necker-Enfants malades, a mis au point, après 20 ans de recherche, un test qui permet de détecter très tôt les cellules cancéreuses. Ce test Iset est enfin commercialisé à très petite échelle.
Une simple prise de sang. "Le test est réalisé par une simple prise de sang. Le sang est dilué d’une façon spéciale et versé dans une cartouche qui contient un filtre. La cartouche est insérée dans une machine, capable d’extraire du sang les cellules d’organes, y compris les cellules tumorales sans les endommager", résume Patrizia Paterlini-Brechot. L'examen est simple et réalisable avec seulement 10 millilitres de sang.
Une détection précoce. La technique pourrait faire gagner un temps précieux dans la lutte contre la maladie : "Les cellules peuvent être détectées de façon extrêmement précoce si le cancer est très agressif". Pour le professeur, il s’agit de repérer ces cellules cancéreuses avant même qu’elles puissent être détectables grâce à l’imagerie médicale.
A ce stade, précise la biologiste, il est impossible de déterminer de quel organe proviennent les cellules cancéreuses mises au jour grâce au test. "Ce test est l’espoir de demain", avance Patricia Paterlini-Brechot. Il pourrait ainsi détecter tous types de cancers solides, leucémie et lymphomes mis à part.