"A chaque suspicion (...), un vétérinaire se déplace. Des prélèvements et des analyses sont effectués", ajoute la préfecture, qui souligne qu'"en cas de contamination, l'animal doit être isolé et désinsectisé". Le premier cas en France de FCO de sérotype 3 a été confirmé lundi à Marpent (Nord), à quelques kilomètres de la frontière belge, a annoncé mercredi la préfecture.
Jointe par l'AFP, l'éleveuse concernée, qui souhaite conserver l'anonymat, assure qu'aucun autre cas n'a été détecté parmi son cheptel, qui compte quinze moutons. Elle a fait tester par précaution deux autres brebis, dont les résultats sont négatifs. Des suspicions sont apparues dans deux à trois élevages dans le Nord et trois à quatre dans l'Aisne, tous "en cours d'analyse", indique pour sa part Simon Ammeux, président de la FRSEA Hauts-de-France, fédération régionale du syndicat agricole FNSEA. Il fait également état de "deux suspicions" en Seine-et-Marne.
Une vaccination "volontaire" sera proposée
La fièvre catarrhale ovine (FCO), également dite "maladie de la langue bleue", se manifeste par de la fièvre, des troubles respiratoires, une langue pendante ou encore la perte des petits en gestation. Elle passe d'un ruminant infecté à un animal indemne par l'intermédiaire d'insectes piqueurs, des moucherons culicoïdes. Sa détection n'entraîne pas l'euthanasie des animaux, contrairement à la grippe aviaire.
Une vaccination "volontaire" sera proposée et le vaccin "mis à disposition gratuitement par l'Etat", a annoncé lundi le ministère de l'Agriculture, disant disposer de 4,6 millions de doses grâce à une commande passée "par anticipation" début juillet. Les éleveurs concernés devront passer commande auprès d'un vétérinaire sanitaire, qui recevra le vaccin "à partir du 14 août", et pourront l'administrer eux-mêmes à leurs bêtes.
"Les cinq départements des Hauts-de-France sont en zone prioritaire pour la diffusion des vaccins", assure à l'AFP Marie-Sophie Lesne, vice-présidente de la région en charge de l'agriculture. La maladie est également présente en France par les sérotypes 4 (en Corse) et 8 (en France continentale), mais les cheptels français n'ont développé aucune résistance au sérotype 3, auquel ils n'ont jamais été confrontés.