Le mois d’octobre est traditionnellement le mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein, une maladie qui touche 58.000 femmes par an. Il s’agit du cancer le plus fréquent chez la femme, il est donc important de le dépister au plus tôt. A l’occasion de cet "octobre rose", Europe 1 répond aux trois questions que se posent les femmes sur le dépistage du cancer du sein.
Le dépistage du cancer du sein permet-il de diminuer la mortalité ?
Différentes études montrent que le dépistage organisé permet de réduire la mortalité de 20% chez les femmes dépistées. L'examen consiste en une mammographie chez un radiologue agréé, tous les deux ans entre 50 et 74 ans. Au-delà de la réduction de la mortalité, un cancer dépisté tôt augmente les chances de guérison et les traitements sont moins lourds : moins d’ablations ou de chimiothérapies lourdes. Malgré la crise sanitaire, il est conseillé de prendre le temps d’une mammographie de contrôle.
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L’autopalpation est-elle efficace ?
L’autopalpation ne remplacera jamais le dépistage par mammographie, mais il est important d’être à l’écoute de son corps. Les femmes peuvent se palper les seins régulièrement et surveiller leur aspect. En cas de boule dans le sein ou sous le bras, de rougeur persistante, ou de douleur d’un seul côté, il ne faut pas hésiter à consulter et à demander au minimum une échographie de contrôle. Ce conseil vaut aussi pour la gente masculine car 1% des cancers du sein touchent des hommes.
Les outils de mammographie s'améliorent-ils ?
La mammographie n’a pas bonne réputation car c’est un examen parfois désagréable. Les machines évoluent peu à peu. La poitrine est moins écrasée lors de l’examen, et l’irradiation délivrée est moins importante. Par ailleurs d’autre progrès sont à venir : les dépistages et les mammographies seront d’avantage personnalisés en fonction du risque individuel. Toutes les femmes n’ont pas besoin d’une mammographie régulière à 50 ans, quand d’autres doivent s’y plier avant la cinquantaine. Le risque dépend donc des antécédents familiaux mais aussi de la densité des seins ou du mode de vie.
A noter que le sport est l’un des facteurs protecteurs : il limite les risques en amont et diminue de 40% le risque de récidive.