Les premières analyses effectuées dans l'une des cinq sociétés françaises concernées par la contamination d'oeufs au fipronil, molécule toxique, se "sont révélées négatives". Par ailleurs, le scandale alimentaire portant sur des millions d'oeufs en Europe aurait été détecté dès la fin 2016.
Des analyses négatives. "Pour le moment, les contrôles sont toujours en cours. Les analyses déjà effectuées se sont révélées négatives. Dans le Maine-et-Loire, Igreca est la seule entreprise concernée par cette affaire", a indiqué la préfecture du Maine-et-Loire dans un communiqué. "La délivrance des certificats d'exportation pour cette société est également bloquée le temps de l'enquête", a-t-elle ajouté.
Des contrôles supplémentaires. La direction départementale de la Protection des Populations de Maine-et-Loire (DDPP) a bloqué "les oeufs (encore dans leur) coquilles présents sur site" et "les lots de produits finis fabriqués à partir des matières premières concernées". Des contrôles sont en cours sur "les documents de traçabilité concernant les lots de produits finis" et sur d'autres "lots reçus par ce même fournisseur depuis le 25 juillet".
Igreca est un fabricant d'ovoproduits destinés à l'industrie agroalimentaire. Elle a réceptionné entre le 11 et le 26 juillet "32.400 oeufs originaires des Pays-Bas potentiellement contaminés au fipronil". En raison de la présence suspectée de cet insecticide dont l'usage sur les animaux destinés à la consommation est interdit, des millions d'oeufs ont déjà été détruits à travers l'Europe depuis le 20 juillet.
Surtout des ovoproduits concernés. Le ministère a indiqué mardi soir que le nombre d'entreprises identifiées comme ayant importé des oeufs contaminés au fipronil en provenance de Belgique et des Pays-Bas était passé de deux à cinq. "Il s'agit d'ovoproduits intégrés dans des recettes de l'industrie agro-alimentaire", globalement, "des plats cuisinés ou de la pâtisserie industrielle, comme des brioches", a précisé Fany Molin, porte-parole de la direction générale de l'alimentation (DGAL) au ministère, en charge de ce dossier.
Une toxicité "peu élevée". Le ministère de l'Agriculture, qui fera un point sur la situation mercredi à 16h30, souligne que la toxicité de ce produit est "peu élevée", notamment quand il est présent à l'état de traces. Il a tout de même saisi l'Anses (agence nationale de sécurité sanitaire) pour obtenir un avis sur les risques pour la santé humaine liés à l'ingestion d'oeufs ou de produits contaminés par le fipronil.