Tabac, alcool, jeux d'argent et... téléphone. Les addictions aux smartphones ou à Internet sont de plus en plus présentes dans nos sociétés. Si elles ne sont pas aussi nocives que les autres exemples cités, car non toxiques, rester branché sur son téléphone à chaque instant peut tout de même poser problème lorsqu'il devient l'unique moyen de connexion avec l'extérieur.
Un seul être vous manque et... "On a une relation passionnelle et addictive au téléphone". C'est avec ces mots que Michel Lejoyeux, chef de psychiatrie et d'addictologie à l'hôpital Bichat, qualifie notre relation avec le portable dans Il n'y en a pas deux comme elle. Et lorsque disparaît notre petit boîtier, il arrive parfois que l'angoisse fasse son apparition. "Je suis devenue un être incomplet car il y a quelque chose en moi qui me manque", décrit le spécialiste.
"Un faux ami". Mais pourquoi tient-on autant à son téléphone ? "On se met à croire que notre petite machine va être notre producteur de bonne humeur, d'émotion positive", analyse Michel Lejoyeux. "C'est un faux ami", tranche-t-il. "Soit ça nous aide à avoir des relations, (...) et pourquoi pas. Soit ça devient notre unique mode d'accès au plaisir et là, c'est problématique", indique le chef du service de psychiatrie et d'addictologie.
"La thérapie par concurrence". Face à un adolescent qui a les yeux rivés à son téléphone, Michel Lejoyeux livre sa proposition. "Ce que je défends, c'est la thérapie par concurrence", affirme le spécialiste. "Je prends le pari qu'en proposant une fête, une sortie, des vacances, on va immédiatement sortir l'adolescent de son portable", estime Michel Lejoyeux. Selon lui, "c'est un peu facile d'accuser Internet et le virtuel quand on ne propose rien d'autre".
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