Député du Nord, Paul Christophe, du groupe Agir !, estime jeudi sur Europe 1 que le confinement lors des deux prochains week-ends, annoncé la veille par le ministre de la Santé Olivier Véran, dans la région de Dunkerque était la bonne solution à prendre, d’autant que les territoires limitrophes commencent à être impactés.
Après Nice et sa région, Dunkerque et sa région. Comme une grande partie de la Côte d’Azur, le Dunkerquois, particulièrement frappé par l’épidémie de coronavirus, va subir un confinement au moins lors des deux prochains week-ends. C’est Olivier Véran, le ministre de la Santé, en déplacement dans la commune du Nord, qui l’a annoncé mercredi. Une mesure bien accueillie par les élus locaux, qui réclamaient depuis plusieurs jours un durcissement des restrictions. D’autant que les territoires limitrophes commencent à être impactés. "On se focalise sur Dunkerque, mais la dispersion continue", pointe jeudi sur Europe 1 Paul Christophe, député de la 14ème circonscription du Nord, qui comprend Dunkerque-Est sur son territoire.
"C'est le territoire des Flandres, juste en dessous, et on voit que les chiffres commencent à se dégrader sur le territoire encore en dessous", précise l’élu, membre du groupe Agir ! à l’Assemblée. "Or, il faut éviter absolument la saturation des autres établissements hospitaliers. Parce que lorsque la vague va atteindre les autres territoires, si jamais elle les atteint, on aura une situation vraiment complexe."
Si Paul Christophe alerte ainsi, c’est que les hôpitaux de Dunkerque sont saturés et donc contraints d’évacuer des patients. "Hier (mercredi), il y avait encore trois patients transférés. On en est à pratiquement à 80 patients transférés depuis le mois de février", assure le député.
"Ce n'est pas de gaieté de cœur qu'on prend une telle mesure et qu'on l'assume"
Paul Christophe était au côté d’Olivier Véran lors de la visite du ministre de la Santé au centre hospitalier de Dunkerque. Il a ainsi pu appréhender l’urgence de la situation. "Aujourd'hui, on a 1% de contamination de population par semaine sur le territoire, ce n'est pas neutre. On a des admissions au service des urgences qui débouchent à 40% sur de l'hospitalisation, ce qui n'était pas le cas non plus lors des premières vagues", détaille l’élu. "On a une moyenne de population hospitalisée qui a baissé de 7 ans et on a des services de soins absolument saturés. Souvent, on se focalise sur les chiffres en réanimation : il n'y a pas que la réanimation, il y a aussi les services de soins intensifs, les services de soins Covid."
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Une situation qui ne laissait pas vraiment d’autre choix qu’un reconfinement. "C'est sûr que ce n'est pas de gaieté de cœur qu'on prend une telle mesure et qu'on l'assume", soupire Paul Christophe. "Mais les derniers chiffres et la situation d'épuisement du personnel soignant ont achevé de convaincre. Il s’agissait d'agir en responsabilité vis-à-vis des populations locales."