L'agence de sécurité du médicament (ANSM) n'a pas identifié de nouveaux risques liés au vaccin contre le papillomavirus humain lors de la première phase de la campagne nationale de vaccination des élèves de 5ème, selon un communiqué publié lundi. Depuis début octobre 2023, démarrage de la campagne dans tous les collèges publics et les établissements privés volontaires, 46 cas d'effets indésirables ont été déclarés après une première dose anti-HPV, a indiqué l'agence.
"Il s'agit majoritairement d'effets post-vaccinaux connus et non graves de Gardasil 9", comme des réactions au site d'injection du vaccin (rougeurs, douleurs et/ou inflammation), des céphalées, des sensations de vertige, des troubles gastrointestinaux, de la fièvre, de la fatigue, a-t-elle précisé. Tous ces effets peuvent apparaître rapidement après la vaccination et durent peu, selon l'ANSM.
Des effets indésirables principalement survenus chez les garçons
Durant la première phase de vaccination en collège, "aucun nouveau signal de sécurité n'a été identifié : cela signifie qu'il n'y a pas eu de nouveau risque soupçonné d'être en lien avec le vaccin", a souligné l'agence du médicament. L'âge moyen des effets indésirables déclarés est de 12,3 ans. Et ces effets sont principalement survenus chez des garçons. "Si les données de vaccination par sexe ne sont pas disponibles à ce jour, cela peut néanmoins témoigner d'une proportion plus grande des injections chez les garçons pendant la campagne, contrairement à la période précédente où les jeunes filles étaient historiquement plus vaccinées que les garçons", selon l'ANSM.
Après le décès d'un collégien victime d'une chute après un malaise post-vaccinal, l'Agence du médicament avait recommandé d'allonger ou d'asseoir au sol les élèves après la vaccination. Alors que la campagne de vaccination contre le papillomavirus se poursuit avec les deuxièmes doses, l'ANSM a rappelé lundi l'importance de la surveillance post-vaccination, notamment "pour prévenir des blessures suite à un malaise".
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Début février, le Conseil d'État a rejeté un pourvoi de l'association E3M, qui réclamait un moratoire sur la campagne au motif que les vaccins contre le papillomavirus humain provoqueraient une maladie rare, la myofasciite à macrophages. Le conseil d'État a mis en avant, entre autres justifications, le "bon profil de sécurité" du vaccin utilisé, le Gardasil 9, sur le marché depuis quinze ans.
L'ANSM fait une surveillance renforcée de ses effets indésirables depuis le début de la campagne en collèges, en lien avec les centres régionaux de pharmacovigilance. Elle publiera un second rapport après l'administration des deuxièmes doses. La vaccination des adolescents contre le papillomavirus a connu une augmentation notable en France depuis le démarrage de la campagne au collège, y compris en médecine de ville, mais reste encore à améliorer, selon des données publiées vendredi par Santé publique France.