Vaccin 1:44
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Frédéric Michel
Depuis les annonces du Premier ministre Jean Castex la semaine dernière, les prises de rendez-vous pour les primo-vaccinations sont reparties à la hausse. 50.000 primo-injections ont été recensées ce mardi. Au centre de vaccination de Grasse, dans les Alpes-Maritimes, les primo-vaccinés expliquent au micro d'Europe pourquoi ils ont finalement décidé de se protéger face au virus.  
REPORTAGE

Le variant Omicron gagne du terrain mais notre bouclier vaccinal se renforce aussi, a déclaré Gabriel Attal ce mardi. Le porte-parole du gouvernement espère que le pass vaccinal sera adopté dès le 15 janvier. La perspective de ce nouveau pass incite de nombreux réfractaires à passer le pas. Près de 50.00 primo-injections ont été recensées ce mardi dans toute la France. A Grasse, dans les Alpes-Maritimes, les primo-vaccinés sont de plus en plus nombreux.

Les réfractaires finissent par se résigner

Avec 500 personnes vaccinées chaque jour, deux médecins, sept infirmières et infirmiers, le centre de Grasse, installé dans le Palais des Congrès de la ville, est un des principaux lieux de vaccination dans les Alpes-Maritimes. Beaucoup sont là pour recevoir le rappel vaccinal, mais il y a aussi de plus en plus de candidats à la première dose.

"Il y a en moyenne une vingtaine de primo-vaccinés par jour sur la semaine. Soit ce sont des gens qui décident finalement de se faire vacciner pour leur travail ou pour voyager, soit parce qu'ils ont eu un Covid long", explique Johan Tatin, le directeur du centre de vaccination. "On a quelques récalcitrants qui viennent à reculons dans les centres de vaccination et qui finissent par se laisser convaincre et d'autres qui, au bout du compte, même avec le dialogue qui s'installe avec le médecin, renoncent à se faire vacciner", déplore-t-il.

"Je ne vois pas pourquoi j'aurais un petit souci de santé"

Les annonces du gouvernement ont, selon lui, motivé beaucoup de réfractaires à se faire vacciner. "On a eu un effet d'annonce du gouvernement sur les plus récalcitrants, les plus durs, ceux qui viennent avec un discours très fort dans le centre de vaccination. Ils nous disent que c'est contraint et forcé qu'ils ont été pris en otages et que c'est inadmissible", relate Johan Tatin. 

Sarah, 24 ans, a décidé de franchir le pas. "Comme beaucoup de personnes, j'avais peur dans le sens où je me disais qu'on n'avait peut être pas assez de recul sur ce vaccin. C'est ça qui m'a fait un peu hésiter. Mais maintenant, je me dis que le vaccin est disponible depuis bientôt deux ans. Je ne vois pas pourquoi j'aurais un petit soucis de santé. Et pour le travail, ça devenait obligatoire dans un milieu médical. Donc je n'ai pas le choix."

Comme les plus de 65 ans, les personnes ayant finalement décidé de se faire vacciner pour la première fois sont prioritaires. Deux millions de créneaux de vaccination vont être ajoutés d'ici la fin de l'année.