Où en est-on des masques ? "Les stocks sont très faibles en pharmacie"

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Sophie Eychenne, édité par Antoine Terrel

Alors que le port du masque sera obligatoire dans les transports à partir du 11 mai, les stocks demeurent pour l'instant insuffisants. Si de nombreuses importations sont en cours, et malgré la mobilisation de l'industrie, "la production n’est encore probablement pas à son maximum", reconnaît Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens. 

Après des semaines de pénuries, et à sept jours de la levée progressive du confinement, les Français sont-ils assurés de pouvoir être équipés en masques ? Alors que le port du masque va être obligatoire dans les transports, et recommandé partout ailleurs, tout le monde met la main à la pâte pour approvisionner les stocks, entre importations, mobilisation massive de l'industrie textile, et fabrication maison. 

S'il devrait actuellement y en avoir 25 millions en France, destinés au grand public, le masque demeure tout de même une denrée rare, reconnaît Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens. "Il y a beaucoup de monde sur le marché, et la production n’est encore probablement pas à son maximum", explique-t-elle lundi au micro d'Europe 1. "Quelle que soit soit la catégorie de masques, les stocks sont très faibles en pharmacie aujourd'hui, donc les pharmaciens sont en train de passer des commandes. Certains sont déjà approvisionnés, mais d’autres ne le seront que courant du mois de mai", poursuit-elle. 

Les masques également disponibles dans les grandes surfaces

Si vous cherchez un masque, vous pouvez aussi vous en procurer dans votre supermarché dès ce lundi. Les grandes surfaces disposent en effet de 5 à 10 millions de masques, et en ont commandé plus de 500 millions pour les prochaines semaines. Comptez 95 centimes maximum pour un masque chirurgical à usage unique. Le prix de ceux en tissu n'est en revanche pas plafonné, car certains ne sont utilisables qu'une fois quand d'autres peuvent être lavés des dizaines de fois.

Quant aux personnels de santé, après des semaines de pénuries, leurs problèmes de matériel devraient enfin être résolus : entre production nationale et importations, l'État va en recevoir trois milliards à destination des soignants.