La confiance ne règne pas vraiment au pays des médicaments. Certains patients doutent de l'efficacité des médicaments génériques et certains médecins refusent même de les prescrire. Pourtant, "les génériques suivent le même processus de sécurisation et possèdent la même efficacité, car c'est la même molécule chimique", explique le docteur Gérald Kierzek. "Quand la molécule tombe dans le domaine public, elle va être copiée. Et de là sont conçus les génériques."
L'enrobage change. Ce qui change c'est l'enrobage, appelé aussi excipient. Cela peut changer la couleur, la forme ou le goût. De quoi perturber parfois les habitudes des patients. Certains excipients peuvent également avoir des effets notamment pour les personnes qui prennent des hormones thyroïdiennes. "Il y a des études de bioéquivalence qui sont faites pour vérifier qu'à posologie égale, quand on substitue notre médicament à l'autre, on a les mêmes effets positifs et le moins d'effets négatifs possibles liés à ces excipients" précise Gérald Kierzek.
Refuser possible seulement si... Refuser un générique ne devrait pas être automatique. D'ailleurs, si le nom de la marque est indiqué sur l'ordonnance, le pharmacien a le droit de substituer le médicament par un générique sauf si le médecin a marqué et justifié "non substituable" sur l'ordonnance.
Ne pas changer toutes les semaines. La patient a le droit de demander un autre générique, si le comprimé est trop gros par exemple. "Mais si vous refusez, vous ne bénéficierez pas de l'avance de frais, du tiers payant", pointe le médecin qui conseille avant tout de ne pas changer de médicament toutes les semaines : "Il faut avoir le même générique et s'y tenir."