Les dépenses de santé augmenteront d'environ 400 millions d'euros en 2019 pour financer le plan santé. Le gouvernement a décidé de relever l'Objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam), qui sert à les ralentir, de 2,3% à 2,5%, a-t-on appris lundi de source proche du dossier.
Le budget de la Sécurité sociale pour 2018 prévoyait un Ondam (un total de dépenses) de 195,2 milliards d'euros. En cumulé, c'est "1,6 milliard d'euros" qui sont "garantis" pour "accompagner la réforme" sur les quatre prochaines années, selon la même source.
Desserrer la vis budgétaire pour financer le plan santé. Sans l'Ondam, les dépenses de santé augmenteraient naturellement de 4% environ, en raison du vieillissement de la population, de l'augmentation des maladies chroniques ou du prix de l'innovation. Fixer un objectif inférieur à cette tendance dans le budget de la Sécu permet au gouvernement de réaliser des économies.
En desserrant la vis budgétaire, le gouvernement se donne plus de marge pour mettre en oeuvre la réforme de la santé que présentera mardi le président Emmanuel Macron. Il s'agira notamment de favoriser le travail en équipe des professionnels de santé, via des incitations financières, parmi lesquelles la création de postes d'assistants médicaux pour permettre aux médecins de gagner du temps médical.