La pollution de l'air sévit partout, y compris à la campagne... D'après une étude d'impact de Santé Publique France, la perte d'espérance de vie est, en moyenne, plus élevée dans les grandes villes avec 15 mois ou plus, mais elle n'épargne pas les zones rurales avec 9 mois. Invité du Grand direct de la santé mardi, Franck Laval, président d'Ecologie sans frontière est revenu sur ce phénomène.
De la pollution partout. D'après les résultats de cette étude, 48.000 décès seraient engendrés par la pollution de l'air. "Il n'y a aucun endroit en France où l'on est épargné par la pollution de l'air, même à la montagne, même à la campagne et encore moins en ville", explique Franck Laval. "Les pics de pollution sont la face émergée de l'iceberg, mais le vrai problème de santé publique vient de la pollution permanente qui est toujours à la limite des seuils", poursuit-il. "On a moins de pics de pollution, mais la pollution continue est beaucoup plus nocive car elle touche les gens quasiment tous les jours", détaille le président d'Ecologie sans frontière.
La tendance s'aggrave. Si les villes, et notamment Paris, sont régulièrement l'objet de pics de pollution aux particules fines, la campagne est aussi touchée par un autre type de pollution. "En campagne, et notamment dans les zones viticoles, il y a de plus en plus de lieux où il y a des pulvérisations de pesticides. C'est une pollution chimique supplémentaire", explique Franck Laval. Et la tendance ne s'améliore pas. "La mortalité prématurée dans les villes est de deux ans aujourd'hui. Il y a quinze ans c'était un an. Que l'on ne dise pas que les choses se sont améliorées", détaille-t-il.