Alors que certains pays européens ont relégué le masque - en intérieur - au rang de souvenir, la France, elle, commence seulement à lever timidement les restrictions. Les jauges ont été arrêtées au début du mois, et la consommation debout dans les bars et les cafés redeviendra la norme à partir du 16 février. Même les discothèques pourront rouvrir à cette date. Mais d'ici là certains voisins européens, comme l'Espagne, le Royaume-Uni ou encore le Danemark ont déjà levé leurs restrictions. Europe 1 revient sur les raisons qui poussent le gouvernement à ne pas faire de même.
Un variant Omicron encore trop présent...
La principale raison est que le virus circule encore beaucoup trop en France. Certes, les contaminations quotidiennes sont en baisse (plus de 214.000 selon le dernier pointage), mais le taux de positivité reste très élevé. Il est de 34% et en hausse. Il faut également ajouter à cela les 30.000 personnes hospitalisées pour Covid-19.
Dans ce contexte, l'épidémiologiste Philippe Amouyel juge qu'une levée rapide des restrictions serait prématurée. "Il y a toujours un décalage entre les contaminations, les hospitalisations et les entrées en réanimation. Et étant donné le très grand nombre de contaminations qu’on a subi, on peut imaginer que numériquement ça puisse venir déborder les hôpitaux", avance-t-il. Et de rappeler que, justement, "c’est ça qu’il faut absolument éviter parce que c’est ce qui est à l’origine de la crise sanitaire".
... et des incertitudes sur BA.2
Mais Omicron n'est pas la seule préoccupation, son petit frère, le sous variant BA.2, arrivé en France récemment, est également surveillé comme le lait sur le feu, d'autant plus qu'il est désormais présent sur tous les territoires et qu'il se répand. Selon les premières analyses arrivées du Danemark, où il est majoritaire, le petit frère d’Omicron serait plus contagieux. Sa dangerosité reste en revanche pour l’heure inconnue.
Alors face à ces incertitudes, Philippe Amouyel avance que l'exécutif joue la carte de la prudence pour éviter un (nouveau) rebond épidémique.