Pour Frédéric Valletoux, le projet de loi santé organise l'hyper-concentration des soins, au détriment des zones rurales.
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Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France, a regretté mardi soir sur Europe 1 que le projet de loi santé du gouvernement ne réponde pas à l'enjeu de la désertification médicale.
INTERVIEW

Des maternités qui ferment, des services de chirurgie qui se concentrent tous en un même plateau et laissent des zones rurales non couvertes : voilà des problèmes auxquels la future loi santé de l'exécutif ne répond pas, selon certains professionnels du secteur. Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France mais également maire divers droite de Fontainebleau, a ainsi fustigé sur Europe 1 mardi la mise en place de nouveaux "hôpitaux de proximité", prévue dans le texte. Ces établissements, qui ne prévoient ni services de chirurgie ni maternité, se concentreront sur la médecine générale et la gériatrie, notamment.

 

 

"Pas à la hauteur". Ce qui n'est pas une solution, selon Frédéric Valletoux. "La réponse ne nous paraît pas à la hauteur du défi, et c'est sur ce décalage qu'on veut interpeller [Agnès Buzyn]", a-t-il expliqué dans le Grand Journal du Soir, quelques minutes avant une rencontre prévue avec la ministre de la Santé. "Emmanuel Macron avait donné une feuille de route claire en septembre dernier. Il avait donné des objectifs, et puis on voit finalement qu'on passe à côté des sujets."

 

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Pas de vraie concertation. Selon lui, "il faut trouver un équilibre entre la proximité, la qualité et la sécurité des soins". S'il n'y a pas besoin de faire un maillage très fin, "on ne peut pas non plus hyper-concentrer les maternités et les plateaux chirurgicaux", a-t-il averti. "Il faut arriver à organiser une graduation des soins. C'est très important de pouvoir garder des soins de qualité en proximité. Tout cela est sensible, important." Mais n'a pas été suffisamment pris en compte dans un texte bouclé, selon le président de la Fédération hospitalière, sans organiser de vraie concertation avec les élus locaux.