Que va devenir le cœur artificiel Carmat ? Une conférence de presse est organisée mardi à Paris pour présenter les résultats annuels de l'entreprise mais surtout pour évoquer l'avenir de cette prothèse de 900 grammes, qui pourrait à terme remplacer les greffes du cœur. Car depuis trois mois et après la mort d'un cinquième patient équipé de ce bijou de technologie, la société Carmat a préféré retirer elle-même sa demande de poursuite de l'essai clinique.
Trop de documents. Son nouveau directeur général, Stéphane Piat, a récemment dénoncé des blocages à l'innovation en France. Selon lui, les demandes de documents sont trop importantes. Il a même vanté l’approche plus pragmatique de l'autorité de santé américaine.
Des garanties nécessaires. Marisol Touraine, la ministre de la Santé a prévu de recevoir les dirigeants de Carmat dans quelques semaines. En attendant, le message de l'Agence de Sécurité du médicament est clair : pour espérer reprendre ses essais en France, Carmat doit apporter des garanties suffisantes pour la santé des patients.
Un problème de batterie. Or le dernier porteur du cœur artificiel n'a survécu qu'un mois et demi. La société assure que la prothèse n'est pas impliquée dans le décès mais qu'il s'agit plutôt d'une mauvaise manipulation des batteries .