Emmanuel Macron va-t-il décider de légaliser l'euthanasie ou le suicide assisté ? Ce dimanche, une "convention citoyenne", réunissant près de 200 Français tirés au sort, se prononcera sur cette question dans l'idée d'orienter l'action de l'État. D'autres acteurs se sont déjà exprimés, comme la société française d'accompagnement et de soins palliatifs pour qui il faudrait non pas changer la loi, mais améliorer la prise en charge et communiquer sur l'existence de ces soins en France.
Pour répondre aux interrogations, des formations sont organisées partout dans le pays, comme celles des "premiers secours" pour aider ceux qui le souhaitent à mieux accompagner un proche en fin de vie, où avec l’âge des parents avancés, certains souhaitent se préparer à l’inéluctable. Cette formation gratuite, soutenue par la société française de soins palliatifs et importée de l’étranger, est dispensée dans une vingtaine de pays. Europe 1 a pu assister à l’une d’entre elle à Paris.
Des questions d'ordre pratique
Bloc de papier et crayon à la main, les 20 participants notent les précieux conseils de Catherine Renard, la fondatrice de la formation. "Qu'est-ce qui se passe quand la personne meurt ? Il y a des choses à mettre en place : appeler un médecin pour constater le décès, c'est obligatoire", explique-t-elle d'abord.
Dans cette formation, la majorité des personnes inscrites ont un proche en fin de vie. C'est pourquoi les questions sont d'ordre pratique. "Est-ce qu'il faut l'accord du patient ou le médecin peut décider seul d'endormir la personne avant qu'elle ne décède ?", demande une participante. Pour Natasha, qui suit également cette formation, ces informations sont nécessaires car elle souhaite se préparer au départ de sa mère. "Certains jours, elle est vraiment mourante. Je voudrais l'accompagner comme il faut jusqu'au bout : quels sont les mots à dire, les paroles adaptées ?", énumère Natasha.
Après cinq heures de formation, Agnès quant à elle sait maintenant comment réagir face au désarroi de ses parents, aujourd'hui en fin de vie. "Une chose que je dois changer par exemple, c'est rester davantage dans l'écoute plutôt que d'essayer de rassurer forcément la personne. Il faut simplement l'écouter, et une fois qu'elle a parlé, elle va déjà mieux", étaye Agnès, qui repart ainsi avec les bons gestes pour un meilleur accompagnement, ainsi que les bons contacts en cas de questions.