Après une rave-party dispersée par la police dans le Grand Est près de Nancy, la préfecture et l'ARS s'inquiètent d'une possible augmentation des cas dans la région et demandent aux raveurs d'aller se faire dépister et d'observer une stricte distanciation sociale en attendant les résultats.
Après celle qui a réuni 10.000 personnes en Lozère et la free-party de 300 fêtards en Essonne, une nouvelle rave-party préoccupe les autorités... du Grand Est, cette fois. Dans la nuit de samedi 15 à dimanche 16 août, 500 personnes se sont rassemblées dans un petit bois de Toul, près de Nancy (Meurthe-et-Moselle), sans masque ni respect des gestes barrière, alors même qu'un arrêté préfectoral avait été pris vendredi pour interdire ce type d'événement en période d'épidémie de coronavirus.
Peur d'une hausse du nombre de contaminations
Une centaine de policiers ont dû intervenir le lendemain matin : ils ont saisi le matériel de sonorisation et les participants se sont dispersés. L'ARS, relayée par la préfecture, appelle maintenant à la responsabilité de chacun et lance un appel.
"Ma première réaction a été une réaction de colère. Dans les jours qui viennent, on va guetter avec attention les chiffres de l’évolution de l’épidémie dans notre département", déplore Marie-Blanche Bernard, secrétaire générale de la préfecture de Meurthe-et-Moselle, qui affirme que "cette histoire n’est pas terminée".
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Coronavirus : attention à la théorie de l’immunité collective
> Coronavirus : trois questions sur les tests sérologiques rapides en pharmacie
> Vacances : les grands-parents doivent-ils s'inquiéter de garder leurs petits-enfants ?
> Coronavirus : dans les écoles, le protocole sanitaire restera le même à la rentrée
> Coronavirus : les 5 erreurs à ne pas commettre avec votre masque
Appel au dépistage des raveurs
Afin d'éviter des contaminations en chaîne, elle souhaite que les participants "portent systématiquement le masque, qu’ils se fassent tester le plus vite possible, et que tant qu’ils n’ont pas les résultats des tests, qu’ils évitent tous contacts avec les autres !". "En période de pandémie, et alors que nos chiffres sont non pas alarmants mais inquiétants, puisqu'on a le taux d’incidence le plus élevé de la région Grand Est, je déplore vivement qu’ils aient mis leur projet à exécution", regrette la secrétaire générale de la préfecture de Meurthe-et-Moselle.