Le protocole sanitaire dans les écoles, collèges et lycées lors de la rentrée lundi sera identique à celui en vigueur avant les vacances scolaires, a appris l'AFP jeudi de sources syndicales. "Il n'y a aucune nouveauté, rien d'annoncé", a résumé Guislaine David, porte-parole et secrétaire générale du SNUipp-FSU, à l'issue d'une réunion entre les syndicats d'enseignants et le ministère.
La question des deux tests en suspens
A ce stade, le protocole n'est pas modifié: le niveau 3 (sur 4) est maintenu dans les écoles élémentaires, comme le niveau 2 dans les collèges et lycées, et tous les cours auront donc lieu en présentiel. Les élèves de six ans et plus devront donc garder le masque, et les brassages resteront limités entre les classes et les niveaux. Interrogé par l'AFP, le ministère de l'Education n'a pas répondu dans l'immédiat.
Toutefois, la piste envisagée mardi par le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, selon laquelle les élèves pourraient avoir à présenter au moins deux tests négatifs à plusieurs jours d'intervalle, contre un actuellement, "reste en suspens et dépend de l'avis de la Haute autorité de santé" attendu pour la fin de semaine, a précisé Mme David.
"Aucune prise en compte d'Omicron"
Les syndicats du primaire réclamaient le retour à la politique de fermeture d'une classe dès le premier cas positif, mesure qui n'est plus en vigueur depuis le 29 novembre. Désormais, il faut trois cas confirmés pour fermer une classe durant sept jours. "Il n'y a aucune prise en compte du variant Omicron, rien ne nous permet de rentrer sereinement lundi", a déclaré à l'AFP Guislaine David.
"Les enseignants ne pourront plus boire leur café debout, mais les autres décisions sécuritaires restent en attente d'arbitrage", a déploré Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU. "Ce refrain de l'école ouverte ne permet pas de balayer les réalités du quotidien", a abondé le secrétaire général du Se-Unsa, Stéphane Crochet, auprès de l'AFP.
3.150 classes fermées
A la veille des vacances, 3.150 classes étaient fermées en France en raison de l'épidémie, un chiffre "en stagnation", avait alors précisé Jean-Michel Blanquer. Ce chiffre s'expliquait en partie par un nouveau protocole décidé fin novembre.
L'absence de tests de dépistage "depuis septembre" dans les collèges et les lycées pose également problème aux syndicats d'enseignants, à qui "aucune réponse précise n'a été faite", hormis un "approvisionnement en auto test" qui pourrait avoir lieu. "Le nombre de personnels nécessite un effort plus important", a souligné Sophie Vénétitay.
Les formations et autres réunions d'enseignants seront en outre largement réduites afin de pouvoir se concentrer sur les activités d'enseignement, et de gestion de la pandémie.